Un nouveau plan de gestion ambitieux
pour un avenir durable
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Le Parc lance son nouveau plan de gestion 2025-2028 : une stratégie ambitieuse pour répondre aux défis environnementaux, culturels et économiques.
Le 1er janvier 2025 marque une étape importante pour le Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut avec l’entrée en vigueur de son plan de gestion 2025-2028 qui trace une voie ambitieuse pour répondre aux défis environnementaux, culturels et économiques.
Pour rappel, un plan de gestion est un document stratégique, qui prévoit dans les grandes lignes les actions et projets du Parc pour des périodes de quatre à cinq ans. C'est également sur cette base que les cantons de Vaud, Fribourg et Berne, ainsi que la Confédération attribuent leur soutien financier au Parc.
Le plan de gestion 2025-2028 est le résultat d'un intense travail de planification, conduit, sous la supervision du comité, par la direction du Parc avec l'aide active de l'ensemble des collaboratrices et collaborateurs, des partenaires et des acteurs institutionnels. Le travail de réflexion et rédaction a débuté en mars 2023 pour s'achever une année plus tard, lors de l'acceptation du document par l'assemblé générale le 7 février 2024.
Depuis la première labellisation du Parc en 2012, ce cinquième plan de gestion se démarque par de nouveaux enjeux et une augmentation budgétaire ambitieuse.
Nouveaux enjeux
Coordination avec les politiques publiques
Il est réjouissant de constater que le cadre législatif et les différentes politiques publiques ont nettement évolué ces dernières années dans le domaine de la durabilité : politiques énergétiques, lois cantonales sur la protection de la nature et du paysage, stratégie biodiversité, lois sur le climat (Suisse et Fribourg), plans climat, stratégies cantonales de développement durable, etc. En outre, les politiques publiques favorisent davantage d’équité au niveau social et de circularité au niveau économique. Différentes mesures, contraignantes ou incitatives, concernent dorénavant toutes les communes et également les privés.
Cela étant, le rôle du Parc doit lui aussi évoluer. De stimulateur ou précurseur en appui à certaines communes pilotes, il devient plutôt facilitateur dans la mise en place de ces politiques publiques liées à la durabilité au niveau local et au niveau régional, ceci dans un but d’exemplarité, mais aussi d’anticipation et de coordination des mesures liées aux défis globaux qui s’accentuent partout (urgence climatique, crise de la biodiversité, crise énergétique, etc.).
Concrètement, le Parc se profile, à l’échelle de son territoire, comme un centre de compétences dans ces domaines liés à la durabilité (biodiversité, paysage, énergie, mobilité, climat, économie circulaire, etc.). Il offre une palette de prestations variées : veille et diffusion d’informations, appui-conseil, organisation d’échanges d’expériences et de formations, ainsi que la réalisation de mesures concrètes sur mandat. Il facilite aussi l’accès aux financements liés aux programmes de subventionnements cantonaux et fédéraux spécifiques à ces domaines. Cela signifie que le Parc va renforcer sa coordination avec les services cantonaux concernés, en les intégrant davantage dans les différentes commissions concernées (par exemple nature et paysage, agriculture, énergie-mobilité, etc.). Cette relation sera consolidée également par davantage de contacts bilatéraux.
Intégration des enjeux climatiques
Les enjeux climatiques intègrent pratiquement tous les domaines d’action du Parc et sont donc traités de manière transversale dans le plan de gestion 2025-2028. De plus un accent important est mis sur ces enjeux liés aux changements climatiques dans la fiche 7. Énergie, mobilité et climat, afin de favoriser les mesures d’atténuation et d’adaptation. Ainsi, le Parc va non seulement relayer en encourager les nouvelles politiques publiques en la matière, mais aussi proposer des soutiens spécifiques (conseils, accès à des financements, recherches, etc.) afin de permettre au territoire du Parc et à ses acteurs d’être exemplaires et novateurs à ce niveau. Il s’agit notamment d’aborder de manière coordonnée les enjeux climatiques et énergétiques avec ceux qui concernent la biodiversité et le paysage, sans les opposer.
Centre administratif et espace d’accueil à Rossinière
Depuis le plan de gestion 2016-2019, le Parc a exprimé sa volonté de regrouper ses bureaux sur un site unique. Si la double implantation à Château-d’Œx et Pringy, héritée de son histoire, présente certains avantages, elle engendre surtout des défis en termes de collaboration et de travail d’équipe, particulièrement depuis la transition vers une gouvernance partagée amorcée en 2022.
Une analyse multicritère et participative, impliquant le comité et la coordination, a permis d’identifier le site offrant le plus d’atouts pour accueillir ce centre administratif. Le projet de centre d’activités à la gare de Rossinière (CARoss) s’est distingué, grâce à sa position centrale, sa proximité immédiate avec une gare, mais aussi son caractère novateur et écologique. Développé par l’institut IBOIS de l’EPFL et réalisé avec des entreprises et du bois de la région, le bâtiment en bois massif local intègre un système constructif innovant, tel que sa toiture autoportante recouverte de tavillons.
Le projet prévoit que le rez-de-chaussée supérieur soit entièrement dédié aux bureaux du Parc. Quant au premier étage, il accueillera un espace d’accueil et de médiation des patrimoines, avec une exposition permanente sur le bois et des expositions temporaires.
Le patrimoine culturel et la saison d’alpage
Depuis 2014, le Parc suit et accompagne le développement des inventaires cantonaux de traditions vivantes présentes sur son territoire et les met en valeur par des offres de découverte ou par la communication. Il a également intégré le comité de rédaction du dossier de candidature de la saison d’alpage en Suisse au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Une candidature qui a été validée en 2023.
Le Parc a ainsi joué un rôle important dans la célébration de l’inscription de cette tradition à l’UNESCO en organisant la journée thématique qui a précédé les festivités, avec une centaine de participants venus de toute la Suisse.
C'est donc dans un esprit de continuité que le Parc souhaite se profiler comme un acteur de référence au niveau régional, voire national, avec pour objectif la pérennisation et la mise en valeur de cette tradition vivante, ainsi que de tous les autres éléments patrimoniaux matériels et immatériels qui lui sont liés dans le Parc (chalets, d’alpage, tavillons, papier découpé, poyas, produits d’alpage, désalpes, etc.).
Un concept de médiation liée à la saison d’alpage doit en ce sens être développé en collaboration avec les porteurs de traditions et avec les musées situés dans le Parc et dans ses villes porte, tels que le Musée gruérien et le Musée du Pays-d’Enhaut notamment.
Renforcement de la mission Recherche
Le Parc Gruyère Pays-d’Enhaut est depuis ses débuts un terrain propice à la recherche. Le Parc accompagne chaque année plusieurs travaux d’étudiants et accueille différentes filières de formation des hautes écoles pour des formations ou excursions sur le terrain, notamment liée à l’UNIL, HES-SO Valais ou la HEP-Vaud.
Dans le plan de gestion 2025-2028, le Parc souhaite devenir davantage proactif dans le domaine de la recherche en se dotant d’un concept et d’une commission scientifiques tout en proposant davantage de sujets de recherche en lien direct avec les enjeux et missions du Parc. La saison d’alpage et l’adaptation aux changements climatiques dans le Parc figurent comme thèmes prioritaires que ce soit dans une approche des sciences naturelles, humaines ou économiques.
Une enveloppe budgétaire renforcée
Le budget pour la période 2025-2028 se stabilise à un total de CHF 8 949 000, soit une moyenne annuelle de CHF 2 237 250, contre CHF 1 634 800 pour le plan de gestion précédent. Il s’agit d’une augmentation globale d’environ 37%.
Cette augmentation de budget n’impacte aucunement les contributions des communes du Parc qui restent stables. En revanche, les contributions des trois cantons sont augmentées, notamment celle du canton de Fribourg qui s’équilibre avec le financement vaudois. La part fédérale a quant à elle augmenté de 19% et passe à CHF 928 500, même si en termes de pourcentage elle a baissé à 42% du financement global, contre 47% dans la période précédente.
Tout cela participe à une volonté conjointe du Parc et des communes d’assurer la pérennité d’une organisation ayant aujourd’hui une importance structurelle dans de nombreux secteurs et de mieux gérer les acquis tout en innovant avec le lancement de projets fédérateurs.