Halte aux Renouées

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L’association de préservation du Léman (ASL) mène en août quatre journées d’arrachage de renouées asiatique à Montreux. Une action concrète pour protéger la biodiversité locale de cette espèce invasive particulièrement difficile à contenir.

À Montreux, quatre journées de terrain sont prévues les 6, 13, 30 et 27 août prochain pour arracher la Renouée asiatique, une plante invasive coriace qui prolifère autour du Léman. Portée par l’Association de sauvegarde du Léman (ASL), cette action citoyenne s’inscrit dans un effort plus large de préservation des écosystèmes locaux.

Présente sur la liste noire des espèces exotiques envahissantes en Suisse, la renouée asiatique menace directement la biodiversité. Elle colonise rapidement les berges, étouffe la flore locale et cause des dommages aux infrastructures. Les communes riveraines du lac ont déjà dû faire face à des coûts élevés pour réparer les dégâts causés par ses racines envahissantes.

Agir contre les plantes invasives

Face à la progression de cette espèce invasive, l’ASL mise sur la force du collectif. En organisant des chantiers participatifs réguliers, l’association cherche à enrayer la prolifération de la renouée par des actions concrètes sur le terrain. Ces journées d’arrachage ne sont pas qu’un geste symbolique : elles jouent un rôle clé dans la régulation de cette plante extrêmement résistante.

Le Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut, lui aussi engagé dans cette lutte, a édité une brochure sur les néophytes présents sur son territoire. Elle identifie les espèces problématiques dans la région et expose les gestes à adopter à l’échelle individuelle.

Pourquoi cibler la Renouée asiatique ?

La Renouée asiatiques est une espèce hautement invasive qui menace les écosystèmes. Arrachée en surface, elle repousse. Enterrée, elle revient. La renouée asiatique est l’archétype de la plante invasive difficile à éliminer. Elle peut pousser de plusieurs centimètres par jour, et sa capacité à se régénérer à partir de minuscules fragments de racine complique considérablement les efforts d’éradication.

Chaque intervention compte : c’est en multipliant les actions locales, régulières et coordonnées que l’on peut espérer contenir cette invasion végétale. Car face à la ténacité de cette plante, la meilleure arme reste une vigilance collective.

Cet arbuste est capable de croître de plusieurs centimètres par jour, et représente une menace sérieuse pour la biodiversité locale. En plus de sa croissance rapide, elle se distingue surtout par sa grande ténacité. Lorsqu’elle est arrachée, la moindre portion de racine laissée en terre suffit à relancer sa croissance en quelques jours. Cette capacité de régénération rend sa prolifération particulièrement difficile à contrôler. C’est pourquoi chaque action de terrain, même ponctuelle, compte dans la lutte contre cette espèce.