Jour du dépassement : un repère pour penser nos ressources

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Le 7 mai 2025, la Suisse aura consommé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. Chaque année, ce Jour du dépassement donne une image tangible de la pression que nos modes de vie exercent sur les ressources naturelles. L’occasion de prendre un peu de recul, de se situer dans l’ensemble et, peut-être, d’explorer de nouvelles façons d'être.

Un indicateur pour prendre du recul

Chaque année, le Jour du dépassement rappelle l'impact global des modes de vie sur les ressources naturelles. Ce jour marque la date à partir de laquelle l'humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut régénérer en un an. En Suisse, cette date tombe le 7 mai 2025. Plus cette date arrive tôt dans l’année, plus la pression sur les ressources est forte. Si l’humanité entière adoptait le mode de vie moyen en Suisse, il faudrait environ trois planètes pour répondre à la demande annuelle. Une image qui rend soudainement très concret ce qui semblait lointain.

Un potentiel d’évolution à saisir

L’empreinte écologique regroupe ce qui fait notre quotidien : se nourrir, se chauffer, se déplacer, s’équiper. En Suisse, elle atteint environ 3,7 hectares globaux par personne, alors que la nature n’en fournit localement qu’environ 1,1 hectare par habitant.

Ces chiffres ne cherchent pas à pointer du doigt, mais à mettre en lumière un décalage difficile à percevoir au jour le jour. Il est plus facile de maintenir ses habitudes que d’en envisager d’autres, même lorsque des alternatives plus équilibrées existent.

Un outil pour se situer personnellement

Pour celles et ceux qui souhaitent savoir où ils se situent dans ce tableau global, il existe des calculateurs en ligne. Quelques questions suffisent à obtenir une estimation du nombre de planètes nécessaires si tout le monde vivait comme soi.

Ce type d’outil permet de mieux se représenter les choses, sans juger. Une estimation, même approximative, devient un point de départ pour réfléchir à certains choix, les tester ou les ajuster avec le temps.

De petites marges à explorer

L’énergie, en particulier, représente une part importante de l’empreinte écologique en Suisse. Et c’est souvent là que se trouvent des leviers accessibles. Un changement, même modeste, peut donner envie d’en tenter d’autres.

Chaque geste ne transforme pas tout, mais il peut modifier notre manière de voir les choses, et ouvrir à de nouvelles habitudes plus en phase avec les ressources disponibles.

Un après-midi découverte dans le Pays-d'Enhaut

Le groupe Grands-parents pour le climat du Pays-d’Enhaut propose de découvrir la notion de Jour du dépassement, ainsi que les différences entre les pays, lors d'un après-midi convivial à Château-d’Oex. Au programme : une promenade ludique le long de la Sarine, suivie d'un goûter en musique dans le petit bois du Chamaveau. Le parcours, facile et accessible à tous, invite petits et grands(-parents) à partager ce moment en toute simplicité.

Empreinte carbone ou empreinte écologique : quelle différence ?

L’empreinte carbone est souvent évoquée, mais elle ne doit pas être confondue avec l’empreinte écologique.

  • L’empreinte carbone mesure uniquement les émissions de gaz à effet de serre liées à nos activités (chauffage, transport, alimentation, etc.).
  • L’empreinte écologique, quant à elle, est plus large : elle mesure l’ensemble des ressources naturelles utilisées (alimentation, énergie, sols, forêts, poissons, matières premières…) et les déchets générés, en les exprimant en surface biologiquement productive nécessaire pour les produire ou les absorber.

L’empreinte carbone est donc une composante majeure de l’empreinte écologique, mais pas la seule. En Suisse, elle représente environ deux tiers de notre empreinte totale.