Le geai des chênes

allié de la forêt de demain

Suggestions

Le geai des chênes porte bien son nom : impossible pour cet oiseau de résister aux glands. À basse altitude, il cohabite déjà avec les chênes présents dans la région. Cette essence sera déterminante pour les forêts du futur, grâce à sa bonne résistance face aux températures qui augmentent. Les spécialistes observent d’ailleurs que le chêne gagne progressivement de l’altitude : il a déjà été repéré à 1 400 m au-dessus de Rossinière.

Pour accompagner ce mouvement naturel, le Groupement Forestier du Pays-d'Enhaut a installé des filets sous deux grands chênes situés tout en bas du Pays-d’Enhaut. Objectif : récolter les glands avant qu’ils ne soient mangés par le gibier ou abîmés par les parasites. Les glands collectés sont ensuite déposés dans un cageot spécialement adapté par l’Atelier 32 Cogestems. Dans ces filets, seuls les oiseaux peuvent se servir.

Une fois les cageots installés dans un autre secteur, les geais de la Tine ont pris le relais. En prévision de l’hiver, ils transportent les glands et les cachent un peu partout. Leurs caches sont parfois oubliées… ce qui, au printemps, donne naissance à de jeunes chênes. L’oiseau apporte même un service supplémentaire : il sélectionne instinctivement les glands sains, qu’il emporte dans son jabot.

Le projet entre dans sa deuxième année. La première a été peu productive, faute de fructification : les chênes alternent en effet des années de forte et de faible production. Si les prochaines saisons offrent une récolte abondante, des cageots supplémentaires seront installés dans d’autres zones bien exposées et dégarnies. Une manière simple et efficace d’élargir l’implantation du chêne dans le paysage du Pays-d’Enhaut.