
La saison d’alpage se dote d’une voix nationale
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La reconnaissance de la saison d’alpage comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO franchit une nouvelle étape. Réunie à Berne début décembre, une assemblée constitutive a officiellement donné naissance à l’association Saison d’alpage vivante, chargée de coordonner et de concrétiser cette reconnaissance à l’échelle nationale.
Dans son dossier de candidature à l’UNESCO, la Suisse avait identifié cinq domaines d’action prioritaires pour assurer la pérennité de la saison d’alpage en tant que tradition vivante : la fédération et l’organisation des acteurs, la formation et la transmission des savoir-faire, la sensibilisation du public, la médiation culturelle ainsi que la recherche.
La création de l’association Saison d’alpage vivante marque donc une première étape concrète dans cette dynamique, en particulier sur le volet de la fédération à l’échelle nationale. Face à la diversité des traditions, pratiques et savoir-faire liés à l’économie alpestre, l’association aura pour mission de rassembler les nombreux acteurs concernés et de les intégrer aux actions à venir.
L’association endosse ainsi un rôle de coordination nationale. Elle assurera la communication autour de la reconnaissance UNESCO et initiera, puis accompagnera, différents projets de mise en œuvre. L’objectif est clair : renforcer la résilience de l’économie alpestre face à des défis structurels tels que l’adaptation aux changements climatiques ou la pénurie de main-d’œuvre sur les alpages.
Tourisme, agriculture, parcs naturels, musées, recherche ou vulgarisation : la pluralité des milieux représentés illustre l’approche transversale retenue. La présidence confiée à Peter Küchler, ancien directeur du Centre de formation agricole Plantahof, ainsi que la gestion administrative assurée par la Société suisse d’économie alpestre (SAV), renforcent l’ancrage de l’association dans les réalités du terrain et le dialogue entre secteurs.
Au-delà des aspects organisationnels, Saison d’alpage vivante porte une ambition sociétale. En renforçant la compréhension du public pour la vie et le travail à l’alpage, l’association entend contribuer à une meilleure reconnaissance de la valeur de l’économie alpestre. Une reconnaissance susceptible de créer les conditions d’une rémunération plus juste des produits et des savoir-faire, et de générer une plus-value à la fois culturelle et économique.
En 2026, à l’occasion de l’Année internationale du pastoralisme et des pâturages, une campagne de communication dédiée à l’élevage pastoral et aux paysages qui lui sont associés est prévue. Une conférence thématique viendra compléter cette démarche. Par ailleurs, une exposition itinérante consacrée à la saison d’alpage en Suisse est en cours de conception.
La saison d’alpage étant au cœur de l’identité du Parc, le Parc Gruyère Pays-d’Enhaut a accompagné de près le processus d’inscription à l’UNESCO. Il a ensuite pris part au groupe de travail chargé de la création de l’association Saison d’alpage vivante, par l’intermédiaire de Bruno Clément, co-directeur du Parc. Lors de l’assemblée constitutive du 4 décembre dernier, celui-ci a été élu au comité de la nouvelle association. Il y représentera les parcs suisses, en collaboration avec Cécile Wiedmer, cheffe de projet communication et culture au Réseau des parcs suisses
À l’échelle locale, le Parc se positionne comme l’un des moteurs d’actions en faveur de la valorisation et de la pérennisation de la saison d’alpage. En partenariat avec différents acteurs, il s’engagera notamment dans les domaines de la sensibilisation et de la recherche scientifique.

