Le Parc a célèbré ses 10 ans et a accueilli les habitants de ses 17 communes le 18 juin au cœur de la cité de Gruyères ! La journée Parc en Fête ! était ouverte à toutes et à tous était ponctuée de nombreuses animations entre 10h et 18h. Marché, artisans et de nombreuses animations figuraient au programme de cette journée festive. L'organisation de cette journée du Parc a découlé d'une belle collaboration avec La Gruyère Tourisme et la commune de Gruyères que le Parc remercie !

Un marché de producteurs

De nombreux producteurs partenaires ont leurs produits dont la plupart sont certifiés par la marque parc; parmi eux, les 3 AOP fromagères – L'Etivaz AOP, le Vacherin Fribourgeois AOP, Le Gruyère AOP – ainsi que  la Ferme de la Sciaz de Fabrice Isoz, le Potag'Œx, la ferme de Prareman de la famille Bajrami, les miels de Julien Rouget L'abeille des Préalpes et d'autres encore. Ce marché prendra place entre la fontaine et le Calvaire, dans la rue principale de Gruyères.

Des démonstrations d'artisanat

Plusieurs artisans sont venus présenter leurs savoir-faire:

• tavillons: Léon Doutaz, François Krummenacher, Hervé Schopfer
• boissellerie: Pierre-Alain Krummenacher
• forge : Forge de la Tzintre
• sellerie : Aurélie Sciboz
• vannerie : Hélène Henchoz

Les invités du marché

Marlies Remy (Im Fang) a dédicacé son ouvrage Leben und Leute im Jaun édité en allemand et en français. 

Les éditions Montsalvens ont présenté leur collection d'ouvrages littéraires ancrés pour la plupart dans le Parc. De nombreux auteurs étaient présents sur le stand pour dédicacer leurs livres: Manuella Ackermann-Repond, Jacqueline Bourgoz, Géraldine Lourenço, Daniel Bovigny, Pierre-Philippe Bugnard, Laurent Eltschinger, Alexandre Gachet et René Morel. 

Les éditions de L'Hèbe (Charmey) ont proposé également de nombreux ouvrages sur la région. Eric Bulliard a dédicacé ses romans L'adieu à Saint-Kilda (2017) et La Cabine (2022).

La Grue, monnaie locale complémentaire, a tenu un stand près de l'office du tourisme de Gruyères. Chaque stand acceptait les paiements en grues qu'il était possible d'acheter à cet endroit-ci. 

Le Réseau des parcs suisses, organe faîtier, a tenu également un stand qui présentera l'ensemble des 20 parcs suisses d'importance nationale.  

Découvrir les actions du Parc

Au Clos-aux-Cerfs (près de l'église), différents projets du Parc ont profité de l'événement pour se présenter de manière ludique : un jeu présenant les traditions vivantes dans le Parc, un jeu autour des traces et empreintes d'animaux, une présentation de la filière bois, des panneaux explicatifs sur les défis liés l'énergie, un jeu concours, des ateliers sur les jardins durables et la lecture du paysage. 

Un cortège

A 11h, un cortège composé de la fanfare L'Edelweiss de Charmey, d'enfants des écoles du Parc, des bannières et représentants des communes du Parc, des choeurs de L'Etivaz et de l'Intyamon et des invités est parti de l'Hôtel de Gruyères pour se diriger au Clos-aux-Cerfs où se tenait la partie officielle. 

Une partie officielle

Parc en Fête! a célèbré les 10 ans du Parc ainsi que le renouvellement du label parc d'importance nationale pour les 10 prochaines années. Ce fut également une occasion d'accueillir de manière festive les communes qui ont rejoint le périmètre du Parc au 1er janvier 2022. Après le cortège, les invités se sont rassemblés au Clos aux Cerfs pour une cérémonie. Des intermèdes musicaux ont ponctué les interventions de Madame Katrin Schneeberger, directrice de l'OFEV, Madame Béatrice Métraux, Conseillère d'Etat VD,  Monsieur Didier Castella, Conseiller d'Etat FR, Monsieur Jean-Pierre Doutaz, Syndic de Gruyères et Président du Grand Conseil fribourgeois et de Monsieur Patrice Borcard, Président du Parc. 

Des concerts

Les choeurs mixtes de l'Intyamon et de L'Etivaz ainsi que la fanfare L'Edelweiss de Charmey ont enchanté la journée lors d'aubades données à différents endroits de la ville. 

Des lectures en patois

Des membres de la Société des Patoisans de la Gruyère ont lu des Fables de La Fontaine traduites en patois par Jean Charrière à différents moments de la journée. 

Un espace boissons et repas

Au Clos-aux-Cerfs, des spécialités culinaires du Parc préparées par Fabrice Isoz (Ferme de la Sciaz) et des boissons ont été proposées. Gaëlle Jordan a également vendu des glaces artisanales préparées à Château-d'Œx à la ferme du Berceau. 

 

C’est à La Tine, aux abords de la route du Revers qu'a été organisée la journée du Parc 2021, le 18 septembre, en collaboration avec le Groupement forestier du Pays-d’Enhaut. Quelque 700 personnes, de tous âges s'y sont arrêtées.

Artistes de cirque, chanteurs et musiciens étaient réunis pour célébrer la forêt. Cette fête pour les familles et les enfants comportait également une touche de sensibilisation autour du rôle de la forêt, de son importance et des savoir-faire qui lui sont liés. Les métiers traditionnels du bois et de la forêt tenaient un stand avec démonstration de fabrication de tavillons, des scieurs de long et du débardage de bois à cheval ; impressionnant pour les uns, source de nostalgie pour les autres! Un sentier pieds nus offrait la possibilité de réaliser une belle expérience sensorielle. 

Samedi 19 octobre 2019, le Cinéma Eden de Château-d'Œx a accueilli la journée spéciale intitulée Les femmes au cœur du Parc. Au cours de l'après-midi et de la soirée, les thématiques touchant la place des femmes dans l'agriculture, dans l'entreprise et dans le sport ont été traitées. Un film documentaire soulevait une problématique pour chacun de ces axes. Au terme de la projection, une discussion animée par une journaliste prolongeait le débat. Outre proposer un espace d'échanges et de discussions, le Parc tient à mettre en lumière le travail souvent peu reconnu des femmes. Le rôle du Parc n'est en rien jugeant, mais comme le dit si bien Isabelle Daccord, co-organisatrice de la journée, à partir du passé, se situer dans le présent pour envisager l'avenir. Retour en images et en mots sur ces rencontres touchantes. 

 

 

La place des femmes dans l'agriculture

 

Sylvie Bonvin-Sansonnens, première femme fribourgeoise à acquérir une maîtrise agricole, donne quelques conseils aux agricultrices et futures agricultrices.

 

 

Camille Andres, journaliste animant la partie témoignages, résume la discussion: 

 

 

La place des femmes dans l'entreprise

Dans l'entreprise également, les femmes jouent des coudes afin de prendre leur place, notamment dans certaines professions qui restent encore à consonance masculine. Après la projection du film de Thierry Mercadal Femmes architectes, Camille Andres (à droite ci-dessous) animait une discussion entre 3 femmes évoluant dans un milieu masculin: (de gauche à droite ci-dessous) Fanny Vidale (charpentière), Alexia Weill (sculptrice) et Esther Mottier (agricultrice, co-fondatrice d'entreprise). 

 

 

Charpentière aux Sciernes-d'Albeuve, Fanny Vidale partage son expérience concernant la façon de faire sa place dans un métier d'homme et sur les limites qu'on lui a fixées ou qu'elle s'est fixées pour atteindre son but : 

Ce qui résonne en moi, c'est l'éducation, le conditionnement, notamment véhiculé par l'école. Mais pas seulement! Dans les Walt Disney, voyant les belles princesses, j'avais plutôt envie de construire le château! Mon grand-père qui était féministe m'a transmis sa passion, il m'a inspirée. Même très motivée par le compagnonage, je n'étais pas prête à rentrer dans ce milieu d'hommes. On me disait que je n'avais pas le gabarit pour être charpentière. Mais ma passion m'emmenait au-delà des embûches! Ceci dit, il ne faut pas genrer la discrimination, beaucoup de femmes m'ont également  fait des commentaires. Plus jeune, tentant de m'intégrer dans ce métier d'hommes, je me protégeais en mettant des barrières : j'étais froide avec les gens, je m'abillais tout le temps en pantalon de travail. Puis, j'ai entrepris une formation en communication non-violente. Comprendre ce qui se passe à l'intérieur de l'autre a complètement débloqué la situation. 

Alexia Weill, sculptrice établie à Montreux, confie ce que le fait d'être une femme a impliqué professionnellement : 

Dans la sculpture, en tant que femme, je partais avec un handicap. J'avais l'impression qu'il fallait prouver deux fois plus qu'on y arrivait. Comme tout se passait bien et que j'arrivais à créer des sculptures monumentales, certains ont commencé à mettre en doute que je lesexécutais moi-même. J'ai dû aller jusqu'à me filmer à l'œuvre!

Forte de son expérience et militante, Alexia Weill encourage les femmes à croire en elles: 

 

Esther Mottier, agricultrice et entrepreneure à Château-d'Œx, confie avoir beaucoup réfléchi à la communication, à la gestion des émotions. Elle et son mari se sont beaucoup remis en question, ont encaissé les commentaires. Droits dans leurs bottes, ils ont affirmé leur leadership:

Nos méthodes, notamment la biodynamie, en ont perturbés beaucoup. Le changement fait peur! Avec mon mari, nous avons toujours avancé de manière collective, croyant profondément à la ressource de l'autre. 

Les femmes dans le milieu de l'entreprise, une synthèse de Camille Andres, journaliste chargée de l'animation de la discussion: 

 

 

 Le milieu sportif professionnel représente une source flagrante d'inégalités, en matière de reconnaissance, de médiatisation et de salaires. Les sportives professionnelles Marinette Martin, vététiste (au milieu ci-dessous), et Anne-Flore Marxer, snowboardeuse (à gauche ci-dessous), étaient invitées à témoigner dans une discussion menée par la journaliste Karin Allemann, responsable de la rubrique sportive au journal La Gruyère (à droite ci-dessous). 

Le film projeté avant la discussion était un documentaire qu'avait tourné Anne-Flore Marxer en Islande, intitulé A land shaped by women. Combinant glisse sur les vagues et sur les flancs des montagnes, la snowboardeuse et son amie Aline Bock y découvrent l'état d'esprit fondamentalement frondeur et positif des femmes islandaises.

Durant la discussion qui a suivi la projection, Anne-Flore Marxer est revenue sur les raisons qui l'ont poussée à se battre, pas uniquement pour une victoire en compétition, mais également pour pouvoir y participer, raisons qui l'ont poussée à réaliser ce film tant sur la glisse que sur la femme. 

Je suis partie en Islande par besoin; je voulais ressentir ce pays, être entourée par ces femmes qui ont su canaliser leur énergie pour faire ressortir du positif. En tant que snowboardeuse professionnelle, j'ai constaté à mes dépens que même si 40% de mes homologues sont des femmes, les organisateurs de championnats excluent ou limitent la présence des femmes. On pourrait penser que le milieu du freeride est cool, jeune, mais en réalité c'est très rétrograde. Durant longtemps, il n'y a eu aucune pression extérieure, les organisateurs faisaient ce qu'ils voulaient. On me disait que je n'avais pas le droit de participer à des épreuves comme le slope style jugé trop dangereux. C'est seulement lorsque le snowboard et le skate sont devenue des disciplines olympiques que les règles ont été adaptées. Mais dans le salaire, les inégalités subsistent, sans parler du phénomène "sport-spectacle" qui préfère financer les hommes. Peu de femmes arrivent à vivre de leur passion, et donc à devenir professionnelles. 

Vététiste, Marinette Martin amène sa vision quant à sa place dans ce milieu essentiellement masculin. 

Je suis maman de trois enfants et je travaille, ce qui, aux yeux de certains, me fait déjà passer pour une égoïste. Donc ajoutées à cela le temps que je passe à m'entraîner et c'est fini! Lorsque mes enfants étaient petits, je partais quand je pouvais, par petits moments. Sur les compétitions de VTT, même si la plupart des hommes se montrent totalement fairplay, je constate qu'il en reste certains qui montrent leur mauvaise humeur lorsqu'il y a une femme dans le peloton, ou qui ne supportent pas qu'une femme les dépasse. Même si nous ne sommes pas encore nombreuses, les femmes commencent à arriver sur les grands parcours; le changement est perceptible.